- câlin
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• 1833; « paresseux » 1598; de câlinerI ♦ Adj. Qui aime câliner ou être câliné. Un enfant câlin. — Qui est doux et caressant. Une voix câline. Un regard câlin. ⇒ 2. tendre, affectueux. II ♦ N. m. Échange de tendresses, de caresses. Un gros câlin. — Loc. fam. Faire (un) câlin à qqn.♢ Euphém. Rapports sexuels.⊗ CONTR. Brusque, brutal.Synonymes :- aimant- amoureuxContraires :- brusque- brutal- rogue- secSe dit d'un comportement doux et caressant ; tendre et affectueux.Synonymes :- cajoleur- enjôleur- tendreContraires :- abrupt- bourru- brutal- dur- revêche- rudecâlin, ineadj. et n.d1./d adj. Qui aime à câliner, à être câliné. Un enfant câlin.— Subst. Elle fait la câline.d2./d adj. Doux, caressant. Un regard très câlin. Parler sur un ton câlin.⇒CALIN, subst. masc.Alliage de plomb et d'étain qui sert en Extrême-Orient à la fabrication des boîtes à thé. Calin de Batavia ou de Malac (Voyage de La Pérouse, t. 2, 1797, p. 320).— P. ext., lang. pop. Tonnelet d'étain dont se servaient les marchands de coco. Mon calin reste plein; je suis un daim (J. RICHEPIN, La Chanson des gueux, éd. rev. et augm., 1881, p. 115).Prononc. Dernière transcr. ds DG : kà-lin (in = [
]). Étymol. et Hist. 1615 calin « alliage de plomb et d'étain » (PYRARD DE LAVAL, Disc. des Voy. des François aux Indes Or., 2e éd., II, p. 298 ds KÖNIG, p. 47). Empr. au port. calaim « id. » attesté dep. 1554 (A. Nunes ds DALG.) empr. à l'ar. qala'i, lui-même empr. au malais kolong « étain » interprété comme
« de Kal'a » ville de l'Inde connue pour son rôle important dans le commerce de l'étain. V. LOK. n° 1021; KÖNIG, pp. 47-48; FEW t. 19, p. 80, s.v. qala'
. Bbg. BOULAN 1934, p. 58. — BRÜCH (J.). Bemerkungen zum französischen etymologischen Wörterbuch E. Gamillschegs. Z. fr. Spr. Lit. 1927, t. 49, p. 314.
câlin, ine [kɑlɛ̃, in] n. et adj.ÉTYM. 1833; « gueux, mendiant », av. 1593, mais cette valeur, comme celle de « paresseux », correspond pour Guiraud à un autre mot (dér. de cale « coquille »); de câliner.❖———I N.1 Personne qui aime à être caressée, à être traitée avec une grande douceur. || Un petit câlin. — Par ext. Personne qui caresse, câline. ⇒ Cajoleur. || Il fait le câlin. — Fig. ⇒ Enjôleur.2 N. m. || Un câlin : un échange de tendresses, de caresses. || Un petit câlin. — ☑ Loc. Faire (un) câlin à qqn, le câliner. || Gros câlin, roman de E. Ajar (Romain Gary).0.1 Il manqua dire « Fais-moi un câlin », mais s'arrêta au seuil du sacrilège. Sa mère, sa mère seule…Gilbert Cesbron, Don Juan en automne, p. 17.♦ Euphém. Acte amoureux.———II Adj.1 Qui aime les caresses, la tendresse. || Un enfant câlin. ⇒ Aimant, caressant, doux. || Une femme tendre et câline. — Par ext. || Air, regard, ton câlin. ⇒ Enjôleur, gracieux.1 (…) la suivante favorite dit à sa maîtresse d'un ton câlin et compatissant, comme une jeune mère qui berce les petits chagrins de son nourrisson (…)Th. Gautier, le Roman de la momie, p. 59.2 L'autre se laissait caresser avec un air de lion câlin, en répondant par un bon sourire à dents blanches.Loti, Pêcheur d'Islande, I, 1.♦ (Choses). Fait pour les caresses. || Des mains câlines.3 (Nana) roulait très bien ses queues de violettes (…) Le chic était dans les doigts minces de gourgandine qui semblaient désossés, souples et câlins.Zola, l'Assommoir, 1877, t. II, p. 170.♦ Fam. || Le fisc n'est pas câlin avec nous, il est dur.2 (1740). Vx. Niais, naïf (encore chez Labiche, 1862).3 Vieilli. Indolent, paresseux et délicat (cf. G. Sand, 1853).❖CONTR. Brutal, dur, rogue.
Encyclopédie Universelle. 2012.